Le management des connaissances

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Les managers de l’entreprise doivent « mettre en réseau » les savoirs et savoir-faire des salariés pour optimiser les compétences globales de l’entreprise.
Objectif : faire de l’entreprise une organisation « apprenante » en constante évolution. Plus d’explications dans cours de Management de notre école en alternance .

I – Les fondements du management des connaissances

A. Définitions

Le management des connaissances (knowledge management) est un processus qui vise à optimiser et développer les compétences en instaurant une culture de l’apprentissage.
Ce processus repose sur la capacité des salariés à accumuler des compétences et à les partager systématiquement.
Les connaissance peuvent résulter de la formation ou de l’expérience.
Elles peuvent être formalisées ou tacites.

B. Les niveaux d’apprentissage

On distingue 3 niveaux d’apprentissage :

  • individuel acquis par formation
  • apprentissage du groupe acquis au cours de travaux réalisés en commun
  • apprentissage global qui résulte d’une culture « apprenante » et qui permet de capitaliser et de partager les compétences

C. Les enjeux

  • Les enjeux organisationnels

Le management des connaissances impose un système d’information performant et particulièrement fluide. L’information doit être collectée, mémorisée et diffusée.

  • Les enjeux humains

Ce management impose la participation du plus grand nombre et un niveau de confiance qui permet le partage et repousse la rétention.

  • Les enjeux culturels

La culture de l’entreprise doit nécessairement s’enrichir de cette facette comportementale. Elle doit générer les rites et usages correspondants.

  • Les enjeux concurrentiels

Le management des connaissances bien conduit dans la durée peut générer des avantages concurrentiels déterminants. (cf les analyses de PORTER)

II – Les modalités du management des connaissances

A. La matrice SECI

I. NONAKA ET H. TAKEUCHI montrent comment la connaissance implicite d’un individu se diffuse dans le groupe et devient ainsi explicite.
Ce processus engendre une spirale vertueuse de connaissances et fait entrer l’entreprise dans la sphère des entreprises apprenantes.
Le tableau ci-dessous indique comment selon les auteurs l’entreprise s’approprie successivement les 4 étapes qu’ils décrivent.

matrice seci

B. Les outils du management du management des connaissances

Les pratiques sont diverses.

  • Rationalisation et organisation de l’information existante pour la rendre plus pertinente et plus performante
  • Organisation de la diffusion des connaissances à partir d’une base documentaire sans cesse enrichie
  • Partage organisé des connaissances

Toutes cependant reposent sur l’information, sa collecte, son traitement, son stockage et sa diffusion

C. Les limites au management des connaissances

Les dirigeants peuvent être à l’origine des principaux obstacles. Parfois peu compétents sur le plan strictement technique ils hésitent à organiser la communication autour des connaissances qu’ils ne maitrisent pas. Ils retiennent l’information synonyme de pouvoir au sein de l’entreprise.

Parfois aussi l’impulsion est donnée à la collecte et au stockage de l’information alors que le partage reste en jachère

De plus l’apprentissage passant par l’analyse et le dépassement des erreurs il faut accepter la « pédagogie de l’erreur » qui n’est pas toujours du gout des dirigeants.
Enfin la sérénité et la motivation requis pour ce type déménagement sont assez peu compatible avec la précarisation du marché du travail.

*Chapitre à retrouver dans les différents cursus qui l’abordent, aussi bien en BTS GPME, BTS NDRC, en BTS MCO que si vous effectuez un BTS qui ne l’évoque pas comme le BTS PI.

Mis à jour le 13 décembre 2023