Le facteur travail
Avec la révolution industrielle de 1850 les entreprises se développent. C’est l’ère des ateliers de taille gigantesque et de milliers de travailleurs organisés comme autant de cellules de production. Des fourmilières sans l’organisation des fourmilières.
I – Naissance de la notion d’organisation d’entreprise : 1850 / 1920
Le plus connu des auteurs de l’approche rationnelle des organisations est Frederick W TAYLOR. Il est né en 1856 et mort en 1915. Il prône l’organisation scientifique des tâches et propose une division verticale et une division horizontale des tâches.
Verticale : les directions prennent la responsabilité de penser, de répartir et de contrôler les tâches.
Horizontale : à chacun sa tâche standardisée, répétitive, parfaitement maîtrisée et entourée.
L’intéressement grâce au salaire au rendement devient un moteur.
Mais attention, il ne faut pas le confondre avec le travail à la chaîne.
Celui-ci n’est pas connu de Taylor.
Il apparaît plus tard après 1920 et on l’appellera le Fordisme.
L’un des contemporain de TAYLOR, le Français Henri FAYOL né en 1841 mort en 1925 s’intéressera à l’administration des entreprises. Il tente ainsi de définir les rôles de la direction : Planifier, Organiser, Commander, Coordonner et Contrôler.
Troisième figure incontournable de cette école dite Classique, troisième apport fondateur de l’approche organisationnelle de l’entreprise : Max WEBER. 1864/1920 économiste et sociologue Allemand.
Il s’intéresse au rôle des directions au fondement de leur autorité. Selon lui la capacité d’action des chefs repose sur la légalité de leur fonction (nous dirions aujourd’hui la légitimité) et la rationalité de leur décision. Il définit l’administration bureaucratique idéale strictement hiérarchisée et parfaitement efficace. Les règles sont impersonnelles transparentes applicables à tous.
Cette école classique va connaître critiques et apports.
En effet, la théorie de la décision avec H. A. SIMON en 1916 réfléchi au comportement de l’individu et conteste l’idée que son attitude soit toujours rationnelle. On ne connaît jamais toutes les options possibles lorsque l’on choisit. Donc la rationalité est limitée. Par conséquent il y a dans l’entreprise 2 grands types de décisions. Celles qui sont programmées et sont routinières (facturer, acheter..). Celles qui sont non structurée (s’associer, s’implanter…), nous dirions plus stratégiques, et qui dépendent de la Direction.
En 1964, CYERT et MARCH font apparaître la théorie du comportement, c’est à dire l’existence de groupes et sous groupes dans l’entreprise dont les directions doivent tenir compte.
En 1983, Th. PETERS et R WATERMAN apportent « le prix de l’excellence ». C’est à dire tenir compte de l’imagination des individus autant que de leur rationalité. Le modèle TAYLORIEN suppose une parfaite rationalité. Les individus apprécient d’être flattés. L’accomplissement personnel doit trouver sa part dans l’adhésion à l’organisation.
Enfin, Peter DRUCKER né en 1909 mort en 2005 indique que les dirigeants doivent motiver les salariés en tenant compte de l’environnement de l’entreprise. L’entreprise réussit non seulement au travers de son profit mais au travers de son rapport à l’environnement écologique, social etc…
II – Approche « sociale »
A partir des travaux d’ELTON MAYO (1880/1949), apparaît l’école des relations humaines qui mesure de l’impact des variations d’environnement (lumière, bruit, temps de pause, primes, etc.) sur la productivité.
Le premier constat est qu’il n’existe pas de lien direct. Par contre l’attention de la direction à l’atelier à une influence directe. Cela met en évidence le rôle des relations sociales.
A. MASLOW (1908/1970) apportera un prolongement à cette école. Il s’intéresse à la satisfaction des besoins des individus et montre qu’il existe une hiérarchie entre les besoins :
– Besoins physiologiques
– Besoins de sécurité
– Besoins d’appartenance
– Besoins d’estime
– Besoins d’accomplissement
Dans « la dimension humaine de l’entreprise » en 1953 Mac GREGOR distingue et oppose deux comportements :
– L’individu X a une aversion pour le travail. Il éprouve le besoin d’être dirigé. Il évite les responsabilités. Il est peu ambitieux. Il évite les initiatives. Un système de contrôle « carotte / bâton » lui conviendra.
– L’individu Y aime le travail. Il va prendre des initiatives. Il veut prendre des responsabilités. Il s’investit à condition d’en être récompensé.
F HERZBERG (1923/2000) distingue 2 types de facteurs susceptibles d’influencer le comportement au travail :
– Le facteurs de motivation (accomplissement, promotion, responsabilité)
– Le facteurs d’insatisfaction (salaire, conditions de travail)
Il faut répondre aux 2 sans les opposer mais en les conjuguant.
*Ce chapitre de Management vous sera donné dans tous les BTS de l’école : du BTS MCO au BTS SAM en passant par le BTS NDRC, le BTS CG et le BTS PI.