Économie : les politiques de redistribution

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Dans de nombreux pays l’Etat intervient pour réduire les inégalités et assurer une couverture des risques économiques et sociaux menaçant d’exclusion les citoyens. Ce cours d’économie de BTS en alternance aborde ces politiques de redistribution.

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I. Les objectifs de la redistribution

A. Réduction des inégalités économiques et sociales

La distribution primaire des revenus est perçue comme inéquitable et socialement inacceptable. Les politiques de redistribution visent à corriger cet état de fait et à assurer un revenu disponible plus équitable. La redistribution vise 2 objectifs :

  • La protection sociale de type Bismarckienne. On parle aussi de redistribution horizontale. Elle s’effectue entre cotisant au bénéfice des victimes des risques assurés (chômage, maladie, …)
  • La lutte contre les inégalités ou redistribution verticale qui s’inscrit dans une logique de solidarité. Elle est financée par l’impôt.

B. Régulation économique

Les économistes Keynesiens en font un instrument de stimulation de la demande.

La redistribution concerne les plus pauvres qui consomment la totalité de leur revenu disponible. La redistribution se traduit immédiatement en consommation. Elle peut jouer un rôle d’ « amortisseur social » et de régulateur automatique de la conjoncture. Pour les économistes une certaine inégalité de revenus peut être stimulante et motivante.

En revanche, trop d’inégalité débouche sur une sous consommation des ménages et conduit à des conflits sociaux et peut être contreproductive.

II. Les instruments de la redistribution

A. Fiscalité

La fiscalité joue un rôle crucial dans la redistribution. Notamment par le jeu de la progressivité de l’impôt. Les impôts indirects tels que la TVA ne remplissent pas cette fonction.

B. Transferts sociaux

Les prestations sociales telles que les allocations familiales et les indemnités en cas de maladie constituent des transferts sociaux. La part du budget de l’Etat consacré au RSA à l’aide aux chômeurs en fin de droits aux bourses d’enseignement etc… également.

Les cotisations sociales sont calculées sur les salaires bruts et sont supportées pour 1/3 par les salariés et pour 2/3 par les entreprises. A l’origine la cotisation supportée par l’entreprise est considérée comme un salaire différé et une correction par rapport au mode de répartition des revenus salariaux.

C. Services publics

Les services publics constituent une autre forme, essentielle, de redistribution.

Par leur universalité, leur prix ils jouent un rôle considérable dans l’accès des ménages à des consommations qui resteraient impossibles avec leur seul revenus primaires.

III. Les bénéfices économiques et sociaux de la redistribution

A. Bénéfices économiques

Pour les Keynésiens la redistribution joue un rôle de soutien à la croissance, favorise conjoncturellement les relances, et permet d’amortir les fluctuations. Elle favorise des externalités positives dont bénéficient les entreprises, santé, éducation en particulier.

B. Bénéfices sociaux

La redistribution permet une réduction des inégalités. Les niveaux de vie se sont améliorés, l’espérance de vie s’est allongée, le niveau des connaissances s’est élevé.

IV. Limites et contestations de la redistribution

Les mécanismes et l’efficacité de la redistribution sont aujourd’hui remis en cause.

Au niveau fiscal : poids des prélèvements obligatoires dans un contexte de concurrence internationale.

Au niveau du système de protection sociale avec son poids sur le cout du travail.

Au niveau des réglementations de services publics avec l’ouverture des marchés dans le cadre des réglementations Européennes.

A. Efficacité relative

La redistribution de la protection sociale est contesté : elle ne corrige que très imparfaitement les inégalités de revenus. Les ménages les plus favorisés profitent le mieux de la protection sociale et de la consommation collective.

B. Crise de financement de la protection sociale

L’origine des difficultés est apparue à la fin des années 1980. Le système de protection social est pris dans un effet de ciseau redoutable. D’un coté une forte hausse des dépenses liées à la généralisation des couvertures médicales, à l’accroissement des couts médicaux, à la prolongation de la durée de vie, et au développement du chômage. De l’autre stagnation des recettes avec la stagnation des salaires.

Les solutions envisagées sont la révision des modes de financement, la maitrise des dépenses, l’allongement de la durée de cotisation etc…

C. Crise de légitimité de la protection sociale

La redistribution pourrait avoir un effet négatif en réduisant l’incitation au travail et multipliant les incitations à la fraude.

D. L’ouverture des services publics à la concurrence

Au niveau Européen il s’agit d’aboutir à un marché de libre concurrence. L’ouverture des marchés de services publics devraient déboucher sur une baisse des couts et mettre fin à des situations de monopole.

Retrouvez ce cours d’Économie de BTS alternance sur les politiques de redistribution en :

 BTS MCO

BTS GPME

BTS NDRC

BTS PI

Mis à jour le 12 décembre 2023