La monnaie dans l’échange

Définition de la monnaie

La monnaie est un instrument ou un actif liquide qui assure 3 fonctions économiques. Tout actif qui ne remplit pas simultanément ces fonctions n’est pas une monnaie. Plus d’explications dans ce cours d’économie de votre BTS CGO alternance ou de toute autre filière de notre ecole en alternance pour réussir votre examen de BTS en alternance.

Les fonctionnements de la monnaie

Quelles sont les 3 fonctions économiques de la monnaie ?

  • Instrument de compte (unité de compte) : elle facilite les échanges, c’est un instrument de mesure de la valeur des biens (et de comparaison de valeur).
  • Instrument d’échange (de transaction) : c’est un moyen de paiement. C’est un bien intermédiaire accepté par tous (depuis la fin du troc).
  • Instrument de réserve de valeur : elle reporte du pouvoir d’achat dans le temps. C’est un instrument d’épargne (une réserve pour une consommation ultérieure avec 2 motifs : la précaution et la spéculation).

Quelles sont les limites de ses fonctions ?

C’est une réserve qui n’est pas toujours sûre, pourquoi ? En cas d’inflation et de crise économique, elle peut perdre très rapidement de son pouvoir d’achat
Certaines monnaies ne reçoivent que le statut d’unité de compte, pourquoi ? Elles ne circulent pas dans l’économie (ex DTS, ECU) et ne mesurent pas la valeur des biens et n’est pas un intermédiaire aux échanges : elle n’est donc pas un instrument d’échanges.

Pourquoi demander de la monnaie ?

Plusieurs théories s’opposent autour de la question suivante : la monnaie influence-t-elle l’économie ou son rôle est-il simplement de réguler et de faciliter les échanges ?
La réponse varie selon les grands courants de pensée (libéraux, keynésiens, monétaristes),
Pour les libéraux comme SMITH-SAY, la monnaie est neutre, elle n’a aucune incidence sur l’économie réelle. Le domaine monétaire et le domaine réel (celui de la production et de l’emploi) sont indépendants (sphère financière et sphère réelle)
Pour les keynésiens, la monnaie a un effet multiplicateur. La quantité et la valeur de la monnaie en circulation permettent de développer les échanges. Keynes considère que la monnaie peut être demandée pour elle-même donc conservée (épargne) et pas seulement pour payer les échanges.
Les domaines réel et monétaire sont interdépendants et s’influencent mutuellement.

Théorie de demande de la monnaie

Une baisse des taux d’intérêt (domaine monétaire) implique une augmentation des investissements et donc une augmentation de la production (domaine réel)
Une augmentation de la production implique une augmentation des transactions et une augmentation de la demande de monnaie donc une augmentation des taux d’intérêts
Les monétaristes comme Friedman pensent que la seule intervention de l’Etat doit être le contrôle de la masse monétaire. La demande de monnaie dépend du « revenu permanent » d’un individu (composé du revenu actuel et de ses revenus futurs –escomptés)
Quel est le rôle de la monnaie pour les classiques et les libéraux (J.B. SAY notamment) ?
Les libéraux considèrent que la monnaie a un rôle très limité, pour eux c’est un bien comme un autre, elle est demandée uniquement pour effectuer des transactions.
Quels sont les 3 motifs de détention de la monnaie pour Keynes ? Motif de transaction, de précaution, spéculation : entraînent demande de monnaie.

Quelles sont les formes de la monnaie ?

La 1ère forme de monnaie après le troc est la monnaie marchandise (sel, thé, bétail…), c’est-à-dire un bien donné pour payer un achat.
On a ensuite vu apparaitre la monnaie métallique (or, argent) ou monnaie divisionnaire (pièces). Aujourd’hui elle représente 0.003 % de la masse monétaire et son pouvoir libératoire est donc limité.
Elle est complétée par la monnaie fiduciaire, c’est-à-dire les billets qui repentent 2.97 % de la masse monétaire cours forcé. Ils sont inconvertibles contre de l’or.
La 4ème monnaie est la monnaie scripturale, c’est-à-dire les dépôts à vue auprès d’établissements financiers. Elle représente 80 % de la masse monétaire – c’est la monnaie « en écriture » (chèques, virements…)
Enfin est récemment apparue la monnaie électronique ou monnaie dématérialisée (ex Monéo qui est un portemonnaie virtuel, les cartes bleues, les cartes de paiement, le télépaiement…). Ce type de monnaie représente 17 % de la masse monétaire
A noter : Comment appelle-t-on l’ensemble de la monnaie divisionnaire et de la monnaie fiduciaire ? La monnaie manuelle car elle passe de la main à la main.

Les instruments de circulation de la monnaie scripturale

Billets et pièces
Chèques (le + utilisé),
Effets de commerce (lettres de change, billet à ordre) : titres de crédit qui permettent le paiement à une date donnée (ex traite à 30 jours)
Virements : transfert de fonds entre 2 comptes bancaires
Avis de prélèvement : autorisation permanente mais révocable, donnée à la banque, de régler certaines factures par virement (ex EDF)
TIP (Titre Interbancaire de Paiement) : autorisation de faire le virement donnée à chaque fois à la banque (ex : impôts, eau…)
Télépaiement (cartes de paiement)
Porte-monnaie électronique
Depuis 1984 et un accord interbancaire, a été établie la carte unique acceptée par tous les réseaux bancaires en France, les cartes bleues

Les qualités de la monnaie

Les qualités de la monnaie

Les pièces de monnaie ou les billets n’ont pas de valeur intrinsèque. Leur acceptation repose sur la confiance de la population. La monnaie fiduciaire repose sur la confiance que les agents accordent aux banques qui reçoivent leurs dépôts. (Fiduciaire provient de fiducia qui signifie confiance en latin).

La stabilité de la monnaie

La stabilité des prix entraine la stabilité de la monnaie.
L’instabilité peut avoir des conséquences internes et externes

Conséquences internes de l’instabilité

La hausse des prix fait perdre du pouvoir d’achat à la monnaie. Les agents perdent de la confiance. Leurs dépôts bancaires s’en ressentent.

Conséquences externes de l’instabilité

La monnaie se déprécie sur le marché des changes.

Absence de cout et de risque dans les transactions monétaires.

La monnaie doit pouvoir se convertir en espèces sans cout pour les agents.
La transformation d’un placement en espèces doit être sans risque