Les fondements de l’échange international

Les économistes réfléchissent depuis très longtemps sur les motifs de l’échange international.
Les approches traditionnelles (École Classique) démontrent la supériorité du libre- échange sur le protectionnisme. Cependant ces écoles n’expliquent pas tous les courants d’échanges et d’autres analyses sont venues compléter ou remettre en cause partiellement ces premières analyses. Nous abordons dans ce cours d’économie de BTS Paris ces analyses.

La théorie de l'avantage absolu (Adam Smith)

Selon Smith, chaque pays se spécialise dans les activités dont les coûts de production sont inférieurs à ce qu’il est à l’étranger.
Il développe les activités pour lesquelles il dispose d’un avantage absolu et abandonne celles dont le cout absolu est plus élevé. Ainsi le commerce international stimule la croissance en assurant une réallocation des ressources plus efficace (division du travail) et élargit les débouchés.

A. La théorie de l’avantage comparatif (David RICARDO)
Pour Ricardo la spécialisation de chaque pays s’explique par la différence des rapports de coûts internes à chaque pays.
Chaque pays se spécialise dans l’activité pour laquelle le cout comparatif est le plus faible ou pour laquelle la compétitivité comparative est la plus forte. Le libre-échange conduit spontanément à une division internationale du travail (DIT) qui correspond à la meilleure solution possible pour chaque nation et pour l’ensemble de l’économie mondiale.

B. La loi des proportions de facteurs (HECKSCHER, OHLIN et SAMUELSON)
La spécialisation s’explique par la répartition inégale des facteurs de production. Chaque pays tend à se spécialiser dans la production de biens dont la fabrication nécessite une grande quantité du facteur de production dont il est le mieux pourvu. Cette Loi dite « de proportion des facteurs » impose des choix qui déterminent les spécialisations internationales.
Ex : l’Inde qui dispose de main d’œuvre et devra se spécialiser dans les productions qui imposent le plus de main d’œuvre, par exemple le textile.
Ainsi le commerce international permet de réduire les différences de rareté relative des facteurs de production. A terme cela devrait se traduire par une égalisation de la rémunération des facteurs de production sur le plan mondial.

III – Les théories contemporaines

A. Théorie des écarts technologiques
Cette approche privilégie l’étude des différences de capacités d’innovation des firmes selon les pays. Ces différences expliqueraient les échanges internationaux.

B. Théorie du cycle de vie du produit
Le cycle de vie des produits induit des courants d’échanges :
Un pays où se crée un nouveau produit dispose d’un avantage absolu. Il va l’exporter vers d’autres pays. L’apparition de concurrents étrangers détermine une délocalisation des productions. En phase de maturité du produit, tous les autres pays industrialisés produisent et exportent le produit. En phase de standardisation, le produit peut être fabriqué partout.
Les PVD vont le fabriquer en bénéficiant de leur main d’œuvre bon marché.
Le premier pays, siège de l’innovation, abandonne la production et importe le produit.
L’innovation relancera un nouveau cycle de vie.

C. Théorie de l’effet de consommation
Cette approche privilégie l’effet de démonstration qui conduit les pays les moins développés à imiter les pays industrialisés dans leur mode de consommation.

D. Le rôle des firmes multinationales
Les FMN induisent une division internationale de travail. Une grande part des échanges résulte des stratégies intra firmes.

IV – Nouvelle théorie de commerce international (Krugman)

Cette théorie repose sur des hypothèses de concurrence imparfaite. 2 facteurs expliquent le commerce international :
1/ La différenciation des produits
2/ Les rendements d’échelle croissants.

A. La différenciation des produits
Selon cette théorie l’échange de produits similaires entre pays développés s’explique par la différenciation des produits.
Les consommateurs exigent de la variété et de la personnalisation.
Les entreprises répondent à cette attente en déplaçant le terrain de la concurrence vers une concurrence hors prix.

B. Les rendements d’échelle croissants
Le commerce international est marqué par l’existence de rendement d’échelle croissant. Une firme qui bénéficie d’un marché intérieur important et qui produit en grande quantité en se spécialisant bénéficie de rendements d’échelles croissants.

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