État et fonctionnement du marché

L’État à partir du XXe siècle devient peu à peu plus présent, et à l’État-gendarme qui ne s’occupaient que de la justice de la police et de l’armée lui succède la notion d’État Providence qui elle-même recouvre plusieurs réalités. Gosta Esping-Andersen distingue l’Etat-providence libéral, conservateur-corporatiste et l’etat providence social libéral. Pour Pierre Rosanvallon on serait passé de L’État régalien (faire respecter l’ordre à travers la police, l’armée et la justice) à l’État instituteur du social (unifier le pays à travers l’école à la fin XIXe siècle en France avec Jules Ferry) puis à l’État-providence (1945) (redistribuer les revenus grâce au développement de la solidarité avec la Sécurité sociale) dans les années 60 on passerait à l’État promoteur économique : soutenir l’économie dans la droite ligne des idées de Keynes
(politique de grands travaux).
À partir des années 1970, avec la montée en puissance des pensées de Milton Friedman et de Friedrich Hayek le rôle de l’État est controversé. C’est progressivement l’avènement du néo-libéralisme. Selon Michel Foucault, le néolibéralisme est présenté comme une technique de gouvernement, une politique économique et sociale étendant l’emprise des mécanismes du marché à l’ensemble de la vie. Toutes ces pensées sont développées dans votre cours d’économie de BTS MCO, de BTS CG, de BTS PI, de BTS NDRC ou de tout autre BTS de notre école en alternance.

L'Etat contribue à la régulation du marché

Les dysfonctionnements du marché

Les marchés de concurrence pure et parfaite constituent le modèle théorique idéal. Ce modèle suppose que cinq conditions soient réunies :

  • atomicité de l’offre et de la demande
  • homogénéité des produits
  • liberté d’entrée et de sortie du marché
  • transparence du marché
  • mobilité des facteurs de production

Quand l’une ou l’autre de ces hypothèses n’est pas réalisée, l’équilibre du marché n’aboutit pas à la meilleure des allocations de ressources. L’Etat apparait dès lors comme l’agent le mieux placé pour réguler le marché c’est à dire le respect des règles de concurrence et la diffusion de l’information.

Les problèmes d’information sur le marché

La plupart du temps l’information est imparfaite. Les agents économiques, prennent donc souvent leurs décisions sur la base d’informations incomplètes. De plus certains agents sont mieux informés que d’autres. L’information est dite asymétrique.
Pour garantir la fiabilité et la diffusion de l’information, l’Etat agit souvent par la Loi et la mise en place d’autorités de régulation indépendantes. (ex : l’AMF Autorités de régulation de Marchés Financiers).

Les pratiques anticoncurrentielles dans la guerre économique

Cependant la concurrence exacerbée qui caractérise la plupart des marchés aujourd’hui multiplie les tendances à contourner les règles et à manipuler l’information pour s’assurer un avantage concurrentiel.
L’autorité de la Concurrence à pour mission de veiller au respect des règles et d’encadrer les pratiques des entreprises.
Il s’agit surtout de veiller à interdire les ententes, les abus de positions dominantes, les ventes à perte, les refus de vente, les pratiques discriminatoires.

Le manque de confiance des agents

La confiance est à la base du fonctionnement des échanges.
L’Etat doit garantir le cadre juridique et la stabilité (notamment monétaire) propres à instaurer la confiance entre les agents.

L'État pallie les défaillances du marché

Les marchés sont parfois défaillants.

Les biens publics

Un certain nombre de productions relèvent soit par nature, soit par choix de société, du secteur non marchand.
Ces productions mises à la disposition de tous doivent rester accessibles à tous.
Cette production et cette distribution peut faire l’objet de partenariats « publics-privé » mais en dernière instance c’est l’Etat qui influence et détermine le secteur concerné.

Les externalités

Une externalité est une situation dans laquelle l’action d’un agent à des effets, positifs ou négatifs, sur d’autres agents sans qu’il y ait transaction entre eux sur le marché. L’ex le plus clair est celui des rejets de fumées polluantes sur l’environnement.
L’Etat internalise les externalités par le jeu de la fiscalité et de la réglementation. Parfois cela débouche sur la création d’un marché : ex celui des droits à polluer.

Les biens publics

Définition

Les biens publics sont des biens, services, ou ressources qui bénéficient à tous. Personne ne devrait être exclu de leur consommation. Personne ne devrait être obligé de payer pour cette consommation et elles devraient échapper aux lois du marché.

Rôle de l’état

Lorsque la production d’un bien public est laissée au bon vouloir du secteur public il en résulte le plus souvent une production insuffisante.
Les entreprises ne voient intérêt à produire pour des biens ou services dont les consommateurs doivent bénéficier gratuitement.
C’est à l’Etat d’intervenir alors pour financer ces biens publics.
Tout le problème réside dans la définition de ces biens publics et dans leur liste.(eau, air, transports publics, les frontières entre biens publics et marchés sont fluctuantes et controversées)