Les courants d’échanges entre les économies nationales

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Le développement des échanges internationaux entraine une interdépendance croissante entre les économies.
Mais tous les pays ne connaissent pas la même ouverture économique. Les courants d’échanges entre les économies nationales vous sont expliquées dans ce cours d’économie d’INSEEC BTS.

La croissance du commerce international

Les échanges internationaux progressent en volume plus vite que les PIB depuis 1945 et le commerce international représente aujourd’hui 1/3 du PIB mondial.
La dépendance des économies nationales en termes de débouchés et d’approvisionnement ne fait que croitre années après années.
Cependant depuis 1998 les échanges progressent de 2.5 % l’an en moyenne contre 8% dans les années 1980 et 7% dans les années 1990.

La crise de 2008 se traduits par une régression des exportations mondiales. Elles ne repartent à la hausse qu’après 2010 avec un rythme de 15% l’an.
Le commerce des produits manufacturés progresse plus vite que celui des produits agricoles et miniers et représente 75% des exportations mondiales.
Le commerce des services s’est développé plus vite que celui des marchandises jusque dans les années 1980. Il représente désormais 20% du commerce mondial.
On peut donc considérer que le commerce des biens est plus ouvert à la concurrence internationale que celui des services malgré son développement dans les années 1980.

La structure régionale des échanges

70% du commerce mondial est réalisé au sein des pays industrialisés.
La majeure partie de ces échanges est réalisée entre l’Amérique du Nord, l’Europe et le Japon. On appelle communément ces trois zones : la Triade.


L’Europe occidentale réalise 40 % des échanges, l’Asie 25% et l’Amérique du Nord 14%.
Depuis les années 1980 la part des Pays en Voie de Développement non pétroliers croit à un rythme important. Ils représentent 27% des échanges internationaux. Mais il existe de fortes disparités entre eux. L’Afrique est de plus en plus marginalisée (2.5%) tandis que l’Amérique Latine progresse avec 5.8%
Les pays d’Europe centrale et orientale qui représentaient 10% du commerce mondial à la fin des années 1980 n’en représentent plus que 3%.

Le commerce intrazone

Les accords commerciaux régionaux (unions douanières, accords de libre échange, unions économiques) ont contribué à faire grandir la régionalisation du commerce mondial.


Les 2/3 du commerce de l’Europe occidentale se font au sein de la zone Europe. Idem pour la zone Amérique du Nord avec 50%, la zone Asie avec 50% également.

Le poids des firmes multinationales

Les firmes multinationales (FMN) sont des entreprises qui contrôlent des filiales dans plusieurs pays et dont la stratégie et l’organisation sont conçues à l’échelle mondiale. Elles réalisent 1/3 du commerce mondial et sont à l’origine de la plupart des transferts internationaux de technologie. Leurs stratégies respectives modèlent le commerce mondial.

La spécialisation internationale

La spécialisation est la caractéristique principale des pays en voie de développement. Les 2/3 d’entre eux dépendent de 2 ou 3 produits dont l’exportation représente parfois jusqu’à 2/3 de leurs recettes d’exportation. Longtemps exportateurs de matières premières ces pays tendent (sauf en Afrique) depuis le début des années 1990 à exporter des produits manufacturés en se spécialisant dans les productions fortement utilisatrices de main d’œuvre. En ce qui concerne les pays industrialisés la spécialisation est plus diffuse. Les exportations sont plus diversifiées et portent souvent sur des produits comparables.

L’évaluation des flux d’échanges

LE COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES

Ce compte est une composante de la balance des paiements. Il retrace l’ensemble des échanges entre un pays et le reste du monde.
Il regroupe les opérations sur biens et services et les opérations de répartition (revenus versés et reçus du reste du monde et dons). La balance commerciale enregistre les seuls mouvements de marchandises (imports et exports). Elle est établie à partir des statistiques des douanes.

LE SOLDE COMMERCIAL ET LE TAUX DE COUVERTURE

Le solde commercial est la différence entre exports et imports. On le calcule FAB c’est dire Franco à Bord.
Si le solde est négatif on parle de déficit commercial, s’il est positif d’excédent commercial. Un déficit correspond à une sortie nette de devises, un excédent à une entrée nette.

Pour mesurer de façon fiable la situation et son évolution on utilise le ratio du taux de couverture :
Exports/imports x100.

LE SOLDE DES TRANSACTIONS COURANTES

Ce solde est un indicateur de performance économique.
Sa lecture doit être pertinente : un excédent n’est pas forcément une bonne chose en soit. Il peut refléter une bonne compétitivité de l’économie ou un ralentissement de celle-ci. Idem pour un déficit qui peut être la conséquence d’une forte demande de biens d’investissement porteurs, à terme, de compétitivité et gages d’excédents futurs.
Ce solde est également un indicateur financier.
Il indique un besoin ou une capacité de financement d’un pays vis-à-vis du reste du monde.

LE TAUX D OUVERTURE

L’ouverture d’une économie se mesure par le taux d’ouverture :
((M+X/)2)/ PIB
M = importations X = exportations
La France a un taux d’ouverture de 28%, la Belgique de 94% et les USA de 11%

Mis à jour le 12 décembre 2023