Découvrir le dossier à synthétiser

Généralités

Le corpus ou dossier

Le dossier (également appelé « corpus ») à synthétiser est constitué de 3 ou 4 documents d’après les directives officielles du BTS en alternance, dans la pratique, on trouve généralement 4 documents.
Ce corpus n’est pas une compilation de documents pris au hasard, l’ensemble est soutenu par un thème en commun lors de cette épreuve de BTS culture générale.

Des documents variés

Les documents proposés à l’étude peuvent être très variés :

  • textes littéraires;
  • articles de journaux;
  • dessins de presse;

La nature même des documents choisis peut vous renseigner, on ne choisit pas au hasard une pièce de théâtre, un texte historique ou encore un poème.
De même la démarche d’un journaliste n’est pas la même que celle d’un scientifique. Il sera donc nécessaire de caractériser chaque documents.

Y a-t-il des documents plus importants que d'autres ?

On peut en effet estimer que certains documents sont « centraux » : ils constituent le pilier de la synthèse.
D’autres viendront illustrer les idées relevées dans ces premiers documents.

Toutefois, gardons à l’esprit que tous les documents seront étudiés…

Thème et problématique

Le thème

Les notions de thème et de problématique sont à distinguer. Le thème est le sujet général du dossier, il repose sur l’un des deux thèmes étudiés et est axé sur un aspect en particulier.

Par exemple : les dangers du rêve, les dérives du sport, la sociabilité numérique… sont quelques thèmes qui ont été étudiés les années précédentes.

On se posera donc la question suivante : « de quoi parlent les documents ? »

Qu'est-ce que la problématique ?

La problématique est la question générale soulevée par le dossier et à laquelle répondent totalement ou partiellement les documents.
Un même thème appelle des problématiques différentes, pour schématiser on se posera la question suivante : « à quelle question répondent les auteurs ? »

On verra plus loin que cette problématique sera clairement formulée au cours de l’introduction. C’est un élément incontournable que le correcteur évaluera dès le début de la copie.
C’est également la problématique qui détermine le plan de l’ensemble de la synthèse. Autant avouer que cette étape est essentielle !

Comment trouver la problématique ?

Il est bien rare qu’elle soit mentionnée dans la consigne, il faut donc la construire en utilisant tous les éléments fournis par le corpus.
Après lecture de l’ensemble des documents, il est généralement possible d’identifier le thème, première étape.

Ensuite, on aura pu remarquer, au fil de la lecture, la récurrence de certaines mots-clés. Ces derniers indiquent généralement la voie à suivre : ils constitueront les éléments de formulation de la problématique.

Certains corpus sont polémiques, ils abordent une vraie question générale (exemple : pour ou contre le dopage). D’autres présentent la définition complexe d’un phénomène de société et la problématique conduira alors à une grande définition de celui-ci.

Il s’agit donc de trouver le problème commun à l’ensemble des documents.

Les pièges à éviter

Il faut éviter le piège d’une problématique trop étroite ou celui d’une problématique trop vague qui risque de fausser la synthèse dans son ensemble et d’empêcher de mettre l’accent sur l’essentiel.

Si un document ne rentre pas dans la problématique, c’est que celle-ci est trop large : il faut donc l’élargir. Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès inverse et de choisir une problématique trop vague.

Typologie des documents

On a vu que les documents qui composent le corpus appartiennent à des genres très variés qu’il faut savoir identifier. Certains de ces genres relèvent de la fiction, d’autres renvoient à la réalité.
De la même façon, outre les documents textuels, certains corpus présentent un document iconographique.

Textes entre fiction et réalité

La fiction

Trois grands genres littéraires appartiennent à la fiction : le roman, la poésie et le théâtre.

Le roman est un texte narratif en ce sens qu’il raconte une histoire : personnages, intrigue, péripéties …

Le théâtre met en scène des intrigues sous forme de dialogues, généralement. Il est d’ailleurs assez évident de reconnaître ce genre grâce à la disposition graphique du texte : alternance des personnages.

Ce trait distinctif est tout aussi valable pour la poésie : disposition des strophes, vers …
La poésie évoque des sentiments, des émotions liées à des lieux, des actions, des personnages. Le choix de  ce genre littéraire dans un corpus dépend essentiellement du thème étudié.
On a rarement eu l’occasion d’étudier des poésies sur le sport, par exemple ! On pourra ajouter dans cette catégorie les textes de chanson, pourquoi pas…

La réalité

Les textes d’idées, essais, articles de presse et documents de références traitent de la réalité.

Les textes d’idées, aussi appelés essais, reposent sur des questions de société ancrées dans l’histoire et dans l’actualité.Ce sont des textes de spécialistes, issus de recherches en sociologie, psychologie, économie, sciences politiques, etc.

Les articles de presse sont issus de la presse généraliste ou spécialisée (notamment dans les sciences humaines). Ils peuvent être issus des quotidiens nationaux, des hebdomadaires ou revues spécialisées.

Les textes de références sont les derniers éléments de cette catégories. Ils sont constitués par les documents issus d’encyclopédies, des textes de lois, circulaires officielles …
Bref, tout texte faisant référence en la matière.

Typologie des documents iconographiques

« Iconographique » signifie « non textuel ».

La présence d’une image n’est pas systématique dans le corpus. Elle apporte bien souvent un élément de difficulté pour les étudiants, généralement peu habitués à lire une image.
Ces documents peuvent être, une fois de plus, très variés.

On retrouve pêle-mêle dans cette catégorie : photographie, dessins de presse, diagrammes, graphiques, tableaux de peintres, etc.
Ici, aucune information livrée directement au lecteur. Ces documents demandent une analyse attentive : les interprétations hasardeuses ne sont jamais bien loin…

Hiérarchisation des documents

L’ordre d’analyse des documents du corpus n’est pas soumis au hasard. On aurait parfois tort de lire les documents dans l’ordre du dossier.
Respecter un ordre de lecture, c’est mieux organiser son travail et ainsi mieux gérer le temps de l’examen de votre BTS MCO ou de tout autre BTS.

Les documents textuels

Le choix du premier texte à lire est déterminant : il sera le texte-guide de votre réflexion et déterminera les grandes orientations de la synthèse.

Les textes analytiques

Ce sont des textes d’idées possédant une argumentation, les essais reposent généralement sur un raisonnement logique, leur valeur est principalement informative.
De nombreuses idées pourront ainsi être relevées, on sera particulièrement attentifs aux arguments, connecteurs logiques qui composent la structure de ces textes.
Les articles de presse, par les informations qu’ils livrent, appartiennent à cette même catégorie.

Les textes illustratifs

Le texte illustratif vise à montrer et non à démontrer. Il est construit à partir d’exemples, raconte une histoire, décrit un lieu ou un personnage, ou encore donne à lire un témoignage. Sa vocation : illustrer les idées exprimées par les auteurs des textes analytiques.

Ainsi, romans, théâtre, témoignages… seront traités après le ou les textes analytiques.

Les documents visuels

Les documents visuels ont une vocation essentiellement illustrative. Ils viennent compléter les textes.

Les documents chiffrés

Graphiques, schémas ou tableaux de statistiques, classent des données chiffrées sur un phénomène. Ils sont toujours là pour compéter une analyse déjà énoncée par un auteur précédent.
Ces documents chiffrés seront donc étudiés en dernier. Pour qu’un chiffre prenne sens, il faut le rattacher à une idée. Il sert donc à illustrer un argument, il complète ou contredit une idée avancée par un auteur.

Les images

À la différence du texte qui se lit progressivement, la perception de l’image est immédiate mais intuitive.
Rappelons-nous que l’image est polysémique : elle a plusieurs sens, plusieurs interprétations possibles, notre culture, notre histoire personnelle influencent notre vision.

Cette polysémie peut être à l’origine de contre-sens importants. Un traitement ultime de l’image permettra de sélectionner dans l’image des éléments qui mettent en lumière ou contredisent des idées relevées dans les textes.
L’image a donc une valeur illustrative.

Faisons le point

Ordre de lecture

Il devrait donc logiquement suivre le schéma suivant :

  • Textes analytiques, informatifs.
  • Textes illustratifs.
  • Iconographies.

Des indices à repérer

Certains indices facilitent l’identification des genres. Nous avons vu que la forme et la disposition graphique peuvent nous aider à identifier certains genres :

  • poèmes;
  • pièces de théâtre;
  • interview;

Le titre peut également être un élément très utile : quel est son rôle ? Enonce-t-il une problématique ? Reprend-t-il une expression-clé du texte ? Annonce-t-il un thème particulier ? …
Ainsi certains titres nous renseignent sur l’appartenance à un genre : mémoires, romans, chroniques, etc.

D’autres orientent de façon efficace, par exemple « sociologie du sport » nous indique que nous sommes face à un essai de sociologie.

Le paratexte

Ce terme désigne toutes les informations ajoutées autour du texte : chapeau de présentation, notes… On examinera avec attention :

  1. Le nom de l’auteur :
    s’il nous est familier, cela peut donner des indications sur l’orientation du document.
  2. La source du texte :
    le titre, le nom d’un journal …
  3. La date du document :
    les documents sont-ils tous contemporains ou non ? Faut-il observer la permanence d’un phénomène ou veut-on montrer son évolution à ravers le temps ?

Plus on fait d’hypothèses sur ce que l’on va lire, mieux on analyses les document, plus on gagne du temps !

 À retenir

Indicatif ou subjonctif ?

Quel mode utiliser avec après que ? Voilà une question que beaucoup d’étudiants devraient se poser. Un petit récapitulatif des principaux mots introducteurs : quand, dès que, lorsque, après que, comme, parce, puisque, de sorte que, même si … Sont toujours suivi d’un verbe à l’indicatif.

Avant que, à condition que, bien que, encore que, sans que, pour que … Sont suivis d’un verbe au subjonctif.

info : l’expression malgré que est incorrecte.

Pour rédiger des phrases fluides

Quelques conseils pour un style plus fluide et agréable à lire :

  • Ne pas abuser des pronoms relatifs (qui, que), souvent inutiles.
  • Construire des phrases simples au style sobre :
    un seul verbe conjugué permet d’éviter des erreurs de syntaxe.
  • Utiliser les ressources de la ponctuation :
    juxtaposer des phrases simples à l’aide de point-virgule, de deux points ou d’une conjonction de coordination (mais, où, et, donc, or, ni, car).
  • Éviter les répétitions :
    les synonymes existent !