Structure de l’écriture personnelle

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Le plan

Nous l’avons vu précédemment dans votre cours d’économie de BTS : après analyse du sujet, il faut choisir la position qui sera adoptée. C’est à partir de cet élément que le plan correspondant pourra être établi.

Caractéristiques générales

Les éléments ci-dessous ne sont pas sans rappeler ce qui a été dit lors des chapitres sur la synthèse. Pour se rafraîchir la mémoire :

Structure générale

Comme nous l’avons vu précédemment concernant la synthèse, le plan comporte au moins deux parties, trois maximum.

Chacune de ces parties est constituée de deux ou trois paragraphes. Chaque partie est reliée à la suivante par un paragraphe de liaison.

Comment construire le plan

Pour aboutir à un plan détaillé, la thèse que l’on veut défendre doit s’appuyer sur des arguments. Les arguments sont notés au brouillon puis organisés dans une progression cohérente. On veillera à bien distinguer, lors de cette phase, ce qui relève des arguments et ce qui est exemples et références les illustrant. On détaillera au maximum le plan au brouillon de façon à gagner du temps lors de la rédaction au propre. Il est en effet possible que, par manque de temps, la rédaction se fasse directement sur la copie. On se souvient que la structure minimale consiste à trouver deux arguments par parties, soit 4 au total. Donc, pas de panique…

Pour un plan réussi

Trois éléments distinguent un plan réussi. Tout d’abord, le plan doit être équilibré, c’est-à-dire que les paragraphes sont de longueur plus ou moins égale. Ensuite, le plan doit présenter une progression du raisonnement. En règle générale, on construira la réflexion en partant de l’argument le plus faible pour s’acheminer vers le plus convaincant. Enfin, tout plan présente une structure logique : il est organisé de façon à mener à la conclusion de façon logique.

Les différents plans

Comme pour la synthèse, aucun plan n’est imposé pour l’écriture personnelle. Chaque sujet détermine l’organisation de la réponse.

Quelques plans sont proposés ici pour faciliter le travail de préparation. Ils ne constituent en rien une solution miracle !

Pour soutenir un point de vue

Trois plans sont envisageables, reprenant les trois points de vue possibles face au sujet proposé.

  • Pour exprimer un accord total : mon objectif est ici de défendre mon point de vue. Deux parties : tout d’abord, j’explique la thèse suggérée par l’auteur ou le sujet ; puis, j’approfondis et j’enrichis ma réflexion de façon plus personnelle.

Structure sur le schéma suivant = Oui (I)….. D’ailleurs (II)…..

  • Pour exprimer un désaccord total : ici, je réfute. Trois parties sont alors possibles : tout d’abord je présente la thèse de départ, puis je la réfute et, enfin, je propose une nouvelle thèse.

Structure sur le schéma suivant = Non (I)….. Car (II)….. Or (III)…..

  • Pour exprimer un accord/désaccord partiel : mon propos est ici de nuancer. Trois parties sont envisageables : après présentation de la thèse de départ, j’apporte des restrictions, des nuances sur certains arguments ; pour finir, j’enrichis le point de vue de l’auteur.

Structure sur le schéma suivant = Certes (I)….. Mais (II)….. Donc (III)…..

Pour simplifier

En règle générale, les correcteurs apprécient les copies offrant un point de vue nuancé. Pour simplifier, deux positions sont possibles :

  • Je suis d’accord :

OUI, j’estime que…

MAIS, j’apporte ici des restrictions à mon approbation …

  • Je ne suis pas d’accord :

NON, il est erroné de croire que…

CEPENDANT, j’admets que mon point de vue peut être nuancé par d’autres arguments…

On retiendra qu’il n’est pas nécessaire d’organiser un plan de type thèse-antithèse-synthèse puisque l’écriture personnelle n’est pas à proprement parler une dissertation. Il s’agit donc de soulever des contradictions, d’apporter des nuances, bref de faire preuve d’esprit critique.

Pour analyser un phénomène

Si le sujet demande d’analyser un phénomène, le fait de société doit être analysé. A cette occasion, on pourra reprendre la grille de questionnement vue dans le chapitre précédent et ainsi mieux appréhender le phénomène à travers ses différentes composantes et ses enjeux.

Ainsi, quelques réflexions-types à se poser. Décrire les composantes du fait :

  • Qui sont les acteurs concernés ?
  • Expliquer et commenter les causes.
  • Quels effets sont envisageables ?
  • Et, éventuellement, existe- t-il des solutions ?

Après cette première démarche, les éléments de réponse peuvent être regroupés au sein d’un plan. Les plans analytiques, par décomposition, ou encore, par points de vue sont tout à fait possibles dans le cas présent.


L’introduction et la conclusion

Ces deux étapes sont, une fois de plus, incontournables. Toutefois, une plus grande liberté est offerte au candidat par rapport à la synthèse.

L’introduction de l’écriture personnelle

L’essentiel

L’introduction doit apporter les informations nécessaires à la compréhension du sujet.

Elle est constituée d’un seul paragraphe de quelques lignes (5 à 7 lignes approximativement).

Attention aux introductions trop longues qui, bien souvent, se confondent avec les parties du développement !

Structure

3 phases constituent l’introduction :

  • Une accroche, qui a pour but d’amener le sujet. Il s’agit ici de mettre en place le thème. Quelques idées à retenir : s’appuyer sur un fait concret d’actualité, une donnée chiffrée, faire référence à un grand débat (social, économique…) auquel le sujet appartient, etc.
  • Présentation du sujet : si le sujet est basé sur une citation assez courte, cette dernière peut être reprise entre guillemets (si la citation est trop longue, il faudra alors la reformuler). En règle générale, la question posée peut être reprise telle quelle dans l’introduction. La problématique doit apparaître clairement et précisément. Éviter alors toute lourdeur stylistique qui tendrait à obscurcir le sujet. Soyez concis et clair !
  • Annonce du plan : elle doit reprendre les grandes orientations retenues. La fluidité est, une fois de plus, la clé de la réussite. A éviter (encore et toujours !), les formulations pesantes comme « Dans un premier temps, nous verrons que… ». L’annonce du plan doit également faire ressortir les liens qui unissent les étapes du raisonnement.

Exemple

Sujet donné : Selon vous, les échanges sur Internet favorisent-ils la démocratie ?

Proposition d’introduction : « Chance ou menace pour la démocratie, Internet suscite la polémique. Certains y voient une nouvelle agora qui assure un lieu d’échanges libres et égalitaires ; d’autres, au contraire, estiment que l’espace du web est moins un ferment de nouvelles formes de délibération qu’un lieu d’éclatement des principes démocratiques » [accroche]

« Dès lors, les échanges sur Internet favorisent-ils la démocratie ? » [présentation du sujet = reprise de l’intitulé du sujet]

« Nous réfléchirons sur l’émergence et les balbutiements du phénomène de la e-démocratie, pour nous demander ensuite si Internet n’est pas une nouvelles utopie des sociétés modernes. » [annonce du plan]

© Annales ABC du BTS – Français, Nathan, 2012, p.188

Conclure

Comment achever son écriture personnelle ?

La conclusion de l’écriture personnelle doit être concise et précise.

Elle consiste en un bilan de la réflexion.

Quelle est la réponse définitive du candidat ?

En quelques lignes, le candidat résume son argumentation. L’ouverture n’est plus conseillée en fin de conclusion où ne doivent pas figurer de nouvelles idées.

Exemple

Toujours sur le même sujet que précédemment :

« Les échanges numériques participent d’une prise de conscience des enjeux démocratiques qui se jouent dans les sociétés modernes, sans en remettre systématiquement en cause les fondements. Il existe bel et bien une complémentarité entre Internet et le monde offline, y compris hors des frontières, invitant à de nouvelles formes d’engagement dans un espace public élargi. Le web en est un vecteur privilégié, concourant de cette façon à l’expérience démocratique. »

© Annales ABC du BTS – Français, Nathan, 2012, p.189

Le développement

La rédaction des paragraphes

A savoir

Chaque paragraphe est une unité de sens.

Il est donc construit autour d’une idée principale. C’est une étape de réflexion.

Quatre paragraphes constituent au minimum l’écriture personnelle.

Chacun est relié au suivant par un lien logique explicite.

Structure

La construction des paragraphes est toujours la même : idée-clé / argument / exemple.

L’idée-clé est l’expression de la thèse, de l’opinion que l’on veut défendre auprès du lecteur. L’argument est ce qui prouve et justifie la thèse annoncée. Il conforte l’argumentation.

L’exemple permet une meilleure compréhension des arguments en les illustrant de façon concrète.

Les transitions

Chaque partie se termine par une courte conclusion partielle suivie d’une transition. Ces transitions peuvent être formulées sous la forme d’une question directe. Elles servent à renforcer la cohérence du raisonnement et à faciliter la lecture du correcteur.

Je me souviens…

Les adverbes en -ment

La plupart des adverbes se forment à partir de l’adjectif.

  • L’adverbe en –amment ou en –emment

Toujours prononcé avec a, cet adverbe se forme à partir du masculin de l’adjectif en –ant ou en –ent.

Ex. : bruyant / bruyamment; différent / différemment

  • Les autres adverbes en –ment se forment le plus souvent à partir du féminin de l’adjectif

Ex. : logique / logiquement mais aveugle / aveuglément ; fier / fière / fièrement

  • Si l’adjectif masculin se finit en é,i ou u, on ajoute –ment

Ex. : aisé / aisément ; vrai / vraiment ; absolu / absolument

Exceptions : gaiement, assidûment, crûment

  • Certains adverbes en –ment sont dérivés d’adjectifs aujourd’hui disparus ou formés sur des radicaux différents. Dans ce cas, le recours au dictionnaire est indispensable.

Ex. : notamment, précipitamment, sciemment, brièvement…

L’astuce

Exprimer une concession :

L’expression de la concession est largement utilisée en écriture personnelle.

Quelques outils :

  • Dans le groupe nominal : malgré, en dépit de…
  • Entre 2 phrases : sans doute, certes, peut-être, bien sûr, assurément… mais (pourtant, néanmoins)…
  • Dans la proposition subordonnée : bien que, quoique, quelque…que + subjonctif.
  • L’expression avoir beau + infinitif.

A retenir :

  • Après sans doute et peut-être, placés en début de phrase, il est recommandé de pratiquer l’inversion du pronom sujet ou la reprise du sujet sous la forme du pronom. Ex. : « Sans doute fallait il être assidu pour réussir ». « Peut-être les étudiants devraient ils lire davantage ».
  • Quelque + adjectif + que appartient à la langue soutenue. Lorsqu’il qualifie un adjectif, il est invariable. Ex. : Quelque travailleurs qu’ils puissent être, les étudiants craignent souvent le jour de l’examen.
Mis à jour le 12 décembre 2023