Analyser un document

Nous passerons ici en revue, que ce soit pour un BTS NDRC, un BTS MCO, un BTS GPME, ou un BTS PI, les principaux documents qui peuvent constituer un corpus de synthèse. Pour finir, différents documents seront proposés à titre d’exemples pour illustrer ce cours de culture générale.

Comprendre un texte

Analyser un texte d’essai

On le sait désormais : c’est par ce genre de document que l’on commence généralement la lecture du corpus. Ils sont en effet consacrés à l’expression directe d’idées.

L’auteur y lire ses réflexions, analyses ou le résultat de ses recherches.

On sera toujours attentif au cours de cette épreuve de BTS alternance à la date de parution de tout document : le « contextualiser » peut aider à mieux comprendre les idées de l’auteur et à éviter tout anachronisme.


Quelques connecteurs logiques à connaître (parmi beaucoup d’autres) :

  • La cause : car, en effet, parce que, puisque…
  • La conséquence : donc, ainsi, par conséquent…
  • La concession : toutefois, cependant, certes, malgré…
  • La juxtaposition d’idées : tout d’abord, par ailleurs, ensuite, d’autre part…
  • La cause : car, en effet, parce que, puisque…
  • La conséquence : donc, ainsi, par conséquent…
  • La concession : toutefois, cependant, certes, malgré…
  • La juxtaposition d’idées : tout d’abord, par ailleurs, ensuite, d’autre part…

On retiendra de cette première lecture les idées principales.

En règle générale, les exemples seront mis de côté : ils servent surtout à illustrer les propos de l’auteur et à valider ses idées. La lecture du texte d’idées est primordiale puisqu’elle constituera le guide du reste du travail. Certains document demandent une lecture attentive, voire une relecture. Il est donc parfois utile d’y passer un peu plus de temps.

Analyser un extrait de presse

Différentes formes d’articles peuvent être proposées à l’étude : chronique, éditorial, article de fond…
Le texte de presse est toujours en prise directe avec la réalité et l’actualité. Il aborde des faits de société sur lesquels il informe (but premier) et fait réfléchir.

Il exprime donc des idées.

Le journaliste a deux objectifs : faire savoir et faire réfléchir.

  • Si l’article repose sur une situation concrète : le journaliste va essayer de retracer et d’analyser son évolution.
  • S’il expose un fait : le journaliste va en chercher les causes et les conséquences.
  • Si l’article traite d’un événement politique, social… : le journaliste va tenter de l’interpréter et ainsi de lui trouver une signification.

Selon la nature du document, il faudra être attentif à : la tonalité, la prise de position (le journaliste est-il engagé ou plutôt neutre ?), les nuances apportées par le langage utilisé.

Le thème d’un article est généralement connu grâce au titre, complété du sous-titre et des intertitres éventuels.

Le titre a ici une valeur informative : il doit inciter le lecteur à lire l’article.

On sera particulièrement attentif à bien restituer les propos au journaliste ou aux sources qu’il convoque.
Ainsi, le journaliste fait souvent appel à des témoignages dont il utilise les propos (citations entre guillemets).

L’article peut donc reposer sur des sources diverses. On veillera également à bien trier entre informations principales et secondaires.
Seules les premières seront finalement retenues.

Analyser un texte littéraire

Le travail demandé ne ressemble pas à une explication de texte telle qu’elle a pu être pratiquée en cours de Français au lycée.
Au-delà de l’aspect narratif, la recherche d’idées est fondamentale.

Ce genre relève certes de la fiction, mais il présente toujours une mise en scène des personnages dans des lieux et à des époques généralement empruntées à la vie réelle.

La recherche du thème s’effectue à partir du lexique dominant (le vocabulaire utilisé).
Certains procédés d’écriture aident à la découverte d’idées : les temps de conjugaison, le registre, les articulations, la structure des phrases…

Analyser les personnages, les éléments de l’intrigue et du décor participe également à la découverte d’idées. Les histoires racontées ne se limitent pas au récit de faits. Elles sont toujours porteuses d’idées.

On ne retiendra ici que celles qui illustrent les idées des textes d’idées analysés précédemment.

Ce type de textes est rarement retenu dans les corpus. Mais, il faut se préparer à tout…

Ici, pas d’expression directe d’idées. La poésie suggère, évoque sur un mode métaphorique et imagé. Il faut donc étudier les idées à travers les figures rhétoriques utilisées : métaphores, comparaisons, symboles, allégories…

Les effets de style (sonorités, vocabulaire…) soulignent les impressions ou les idées suggérées.

Les informations à retirer ne sont pas, une fois de plus, livrées explicitement.

Il faudra alors être attentif à différents éléments :

  • les personnages :
    Qui sont-ils ? Comment sont-ils présentés ? Quel rôle occupent-ils ?
  • les décors :
    indications géographiques, temporelles, quel contexte ?
  • les costumes et autres détails :
    quel milieu social ?…

Analyser un texte de référence

Cette catégorie englobe les différents documents qui sont avalisés et reconnus officiellement. Ils font autorité dans un domaine particulier.

Les documents de référence sont des textes informatifs, parfois injonctifs (ils interdisent ou obligent à quelque chose). Les idées ne sont pas exposées de façon subjective.
Ces textes sont caractérisés par leur objectivité, leur précision et une certaine rigueur.

Ils utilisent ainsi un lexique précis et spécifique (celui du droit, par exemple).

Une caractéristique de ces textes est leur composition particulièrement visible : des paragraphes séparés, des titres explicites, des articles et alinéas numérotés.

Le thème est généralement indiqué dès l’introduction du document. Des termes récurrents peuvent également être relevés.

Du fait de la spécificité du lexique utilisé, il est souvent difficile d’éviter la paraphrase, voire le plagiat.
Il s’agit alors de rendre compte de l’ « esprit » du document en insistant sur le rôle qu’il joue par rapport aux autres documents du corpus, dont il faut saisir les enjeux.
Les documents de référence sont révélateurs d’une idéologie et des valeurs d’une société, voici les question qu’il faut se poser :

  • Qu’est-ce qui a motivé cette publication ?
  • Qu’est-ce qui est proscrit, défini ?
  • Que met en jeu le texte ?

Le document iconographique doit être traité au même titre que les autres.
Pas d’idées nouvelles à découvrir dans ce type de documents, mais l’illustration d’une idée déjà relevée.

L’exploitation pertinente de ce document est souvent valorisée par les correcteurs. Trop d’étudiants font l’impasse sur cet exercice.

Comprendre un document iconographique

Un document chiffré

Cette catégorie regroupe : schémas, courbes, diagrammes… Ces documents sont assez rares en synthèse mais certains thèmes étudiés se prêteraient bien à l’utilisation d’un graphique.

Leur fonction : donner une représentation simplifiée ou une quantification chiffrée de situations, phénomènes, etc.
Quelques instituts de sondage connus : CSA, Sofres, BVA…

Le thème peut être découvert grâce aux informations qui accompagnent le document.
Dans la plupart des cas, on trouve :

  • Un titre et parfois un sous-titre.
  • Un court texte de présentation.
  • Une légende.

Tout d’abord, prendre connaissance de toutes les informations données.
Déterminer ensuite les tendances importantes.
Trouver des formulations qui permettent de rédiger les informations, évitez de recopier les chiffres.

Quelques exemples de formulation :

  • Une très grande/forte majorité de…
  • Une forte proportion de…
  • Près de la moitié…
  • On voit augmenter/baisser/chuter/stagner…
  • Cette tendance se maintient…

Une oeuvre d’art

L’image raconte, décrit, analyse, critique.

Les éléments de composition sont importants :

  • le cadrage :
    donne-t-il la priorité à un personnage, un décor…?
  • la prise de vue :
    le personnage nous interpelle-t-il directement ? Sommes-nous de simples observateurs ?
  • le(s) personnage(s) :
    silhouettes, costumes, postures, gestes…
  • les couleurs :
    elles devraient être un élément significatif de l’analyse.

Mais, le jour de l’examen, seule une photocopie en nuances de gris sera proposée aux étudiants…

Il est identifiable à l’aide des éléments représentés (si l’œuvre est figurative…).
Les composantes (personnages, objet, paysage…) sont généralement précisés par le titre.

La date de l’œuvre permet de les situer dans le temps.

Une œuvre d’art peut avoir pour finalité de représenter le réel.

D’autres ont pour vocation de dénoncer, de faire prendre conscience… Après une rapide description au brouillon, on observera quelles idées relevées dans les précédents documents sont ici présentes.

Un dessin de presse

Le dessin de presse est lié à l’actualité économique, sociale ou politique du moment. Il faudra donc être très attentif à sa date de réalisation.
Des éléments graphiques et textuels se juxtaposent.

Le dessinateur de presse rend compte de l’essentiel en quelques traits : les personnages sont esquissés, les textes sont courts mais percutants.
Ces dessins offrent un miroir de la vie sociale ou une représentation schématisée de l’actualité, d’où l’utilisation importante de symboles, rapides à comprendre.

La première vocation du dessin de presse est de distraire. Il est souvent ironique, tournant en dérision les aspects les plus sérieux.

Le dessinateur a deux objectifs : faire prendre conscience et faire réfléchir.

Comme pour l’oeuvre d’art, une rapide description au brouillon s’impose : que voit-on ? que comprend-on ?
Ensuite, un lien doit être établi avec les documents précédents.

Une publicité

L’affiche publicitaire combine deux parties : le visuel (l’image) et le rédactionnel (le texte). Elle puise sa force et son efficacité des relations entre ces deux entités.

Elle peut avoir plusieurs fonctions : informer, faire réagir ou persuader.

De quoi est-il question ?

La réponse se situe généralement dans le visuel : lieux, personnages, objets, sont rapidement identifiables.
Ces éléments sont mis en scène et révèlent une construction spécifique de l’image.

Le sens de la publicité vient des éléments visuels, mais aussi d’éléments suggérés. La relation entre le visuel et le texte permet aussi de mieux interpréter l’ensemble.

Une fois encore, ce document est à mettre en perspective avec ceux précédemment étudiés.

À retenir

 Les homophones

Ces petits mots à la même sonorité mais, évidemment, à l’orthographe différente !

Des « trucs » existent pour s’en sortir. Dans la liste ci-dessous (certes incomplète), figure entre parenthèses le mot qui peut remplacer l’initial.
Si son utilisation n’altère pas la phrase, alors plus de doute sur l’orthographe.

  • à / a (= avoir)
  • où / ou (= ou bien)
  • ceux (= les hommes) / se (= me) / ce (est toujours suivi d’un nom sauf dans l’expression : ce que…)
  • la (= une) / l’a (= l’avait) / là (= ici).

Alléger les phrases

Pour donner du rythme à une phrase, certaines expressions sont à éviter.

Quelques exemples :

  • « Il y a » : Cette expression lourde et banale est souvent inutile et peut-être remplacée.
    Il y a des étudiants qui sèchent le cours de culture générale / Certains étudiants sèchent…
  • Ne pas abuser de la construction « est-ce que… » dans les interrogations.
    Comment est-ce que l’on rédige une synthèse ? / Comment rédige-t-on une synthèse ?
  • Éviter d’employer « le fait que » : il alourdit la phrase.
    Le fait que vous soyez assidu garantit votre réussite à l’examen / Votre assiduité garantit…
Mis à jour le 12 décembre 2023